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Lycée Saint Caprais

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Une amitié franco-allemande haute en couleurs

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Article paru dans le journal "Le Petit Bleu" le Samedi 08 novembre 2014.

Une fresque à laquelle ont participé des étudiants français et allemands a été dévoilée hier. L'occasion de voir avec nos jeunes voisins ce que leur inspire la Première Guerre mondiale.

«Se souvenir pour l'avenir». Ou «Erinnern für die Zukunft», dans la langue de Goethe. Sous un couple qui s'embrasse façon Pop Art, les deux messages s'affichent au centre de la fresque qui orne un mur du lycée Saint-Caprais. Le cœur de l'œuvre a été réalisé par l'artiste Hélène Michel. Mais ce sont les petites mains franco-allemandes qui ont travaillé pour dessiner le cadre qui se décline en plusieurs images. Parfois sombre, comme un masque à gaz ou un fusil. Ou heureuse comme un arc-en-ciel ou ce cœur qui unit France et Allemagne. L'œuvre sera reproduite et sera exposée au musée de Dinslaken.

Vision de paix

Tim, Matthias et Madeline sont justement lycéens dans la ville allemande jumelée à Agen. Et ils participent aux différentes célébrations de ce centenaire de la Première Guerre mondiale. En peinture, mais aussi en vidéo. Des travaux réalisés conjointement avec leurs homologues français. «C'était intéressant de travailler tous ensemble», confie Madeline. «Tout le monde voyait cette guerre de manière différente. Certains voyaient des images très négatives, comme les armes. Et les autres avaient une vision positive, de paix avec des images plus colorées.» Difficile de se représenter un conflit centenaire quand on n'a que 16 ou 17 ans. En France, les adolescents en entendent parler au minimum une fois par an pour le 11 novembre. Forcément plus facile de célébrer la fin d'une guerre en vainqueur. Mais en Allemagne, quels rapports ont les jeunes face à cette «Grande Guerre» ? Matthias l'avoue : «Honnêtement, nous n'en parlons pas beaucoup. Il n'y a pas de célébration particulière. Il y a des monuments aux morts mais ils sont petits. Mais je sais qu'il y a eu beaucoup de morts, je pense à des images de tranchées, à la bataille de Verdun. C'est difficile car ça nous paraît loin et nous connaissons la guerre de 14-18 à travers les cours et les films».

Mais surtout, les Allemands sentent encore le poids de 39-45 planer. Adolescents compris. Tim explique : «Nous parlons plus de la Deuxième Guerre mondiale, c'est beaucoup plus présent dans nos esprits. Pour tout ce qui a pu se passer. Et surtout parce que l'Allemagne a été détruite complètement.»

«Connaître son histoire»

Mais les jeunes comptent bien laisser le passé là où il est. Car le centenaire de cette guerre et le travail commun sont avant tout un prétexte pour mettre en avant et fêter la paix. «Les élèves ont appris ce qu'il s'était passé durant la guerre mais nous n'avons pas trop travaillé sur le concret, comme les armes, les canons. Il ne faut pas les banaliser. Si on utilise des métaphores, des symboles comme la colombe, on simplifie le message. Il faut connaître son histoire pour créer un meilleur avenir», affirme Micaela Wiegandt, professeur de français et de philosophie qui accompagne les élèves de Dinslaken.

L'union entre jeunes français et européens continue aujourd'hui, en chansons notamment. Et Matthias rassure : «L'amitié franco-allemande se porte bien.»

Ode à la paix Ode à l'espoir

«Il est temps de tourner la page du XXe siècle et de prendre une nouvelle page blanche en oubliant les conflits passés». La formule est signée Bertrand Solès, passionné d'Histoire. Et comme «écrivains de la paix» de cette nouvelle page des relations franco-allemandes, les élèves agenais et ceux de Dinslaken.

Aujourd'hui, dès 10 h 30, les jeunes des deux pays vont se réunir sur la place Armand-Fallières pour réaliser une grande chaîne humaine, une «ode à l'espoir», autour du monument aux morts, accompagnés par la Lyre agenaise. Et puisque la musique étant un langage universel, les adolescents reprendront tous ensemble «Imagine», le célèbre message de paix chanté par John Lennon.

Les célébrations de ce centenaire de la Grande Guerre 14-18 se poursuivront naturellement le 11 novembre pour la cérémonie officielle, toujours sur la place Armand-Faillières, à 10 h 30.

Le 15 novembre, toujours face à la préfecture, Bertrand Solès assurera une visite guidée du monument aux morts agenais à partir de 14 h 30.

Enfin, la compagnie Guy Louret clôturera les hommages, le 22 novembre, à 20 h 30, au théâtre Ducourneau. «La Dernière tranchée» retracera le retour d'un soldat dans sa vie d'avant.

K.P.

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